Retour sur mes 2 premières courses au Québec
Pour la fin de mes études, c’est nos cousins québécois qui m’ont accueilli. Je profite donc d’être ici, où le vélo de montagne est beaucoup pratiqué pour me remettre en selle ! L’année dernière j’avais recommencé le vélo tout doucement, cette année je m’y suis mis – un tout petit peu – plus sérieusement. Et c’est en ce mois de juin que j’ai repris la compétition. Mon dernier départ remontait à octobre 2011, le roc d’azur !
Petite particularité au Québec, pour chaque course, même les plus petites, chaque catégorie d’âge est séparée en 3 niveaux : le plus faible, le niveau sport, ensuite niveau expert puis élite. Vu la qualité de mon entrainement hivernal, je voulais m’inscrire en catégorie sport, un copain m’a conseillé de m’inscrire directement en expert, ce que j’ai fait.
Le 11 juin, j’ai pris mon premier départ québécois, pour mon retour à la compétition. Une petite course pas loin de Québec city. Le circuit est sympa, mais très exigeant physiquement à cause de passages très cassants dans les racines et les cailloux ! Le départ approche, la pression monte. Ca faisait longtemps ! Malheureusement, nous ne sommes que 3 dans la même catégorie d’âge et de niveau… heureusement, les autres catégories expertes sont là aussi sur la ligne, le départ est donné ! Je me fais plaisir en prenant la roue du 3ème, mais dès les premières 100aines de mètres je me rends compte que ça part beaucoup trop vite pour moi…! Avant de complètement exploser, je lâche pour rouler à mon rythme, un rythme de rando sportive. Je ne suis clairement pas au niveau physique, et je me rappelle maintenant pourquoi le fractionneé, aussi horrible soit-il, est important ! Le point positif est que dès que ça devient technique, je deviens rapide en comparaison aux autres, malgré leurs grandes roues et leurs vélos doubles suspensions. Je termine finalement la course en 1h20, 3ème/3 dans ma catégorie, à 3min du 2ème et 9 du 1er.
2 semaines après, direction la coupe de Québec de xc olympique n°2. Au programme, grosses chaleurs et circuit extrêmement physique ! 5 tours pour 20 km et 500m de D+ nous attendent ! Le tout agrémenté de descentes techniques et de passages « aériens ». On a droit à un, saut de marche, environ 80cm de haut et 1m50 de longueur pour atteindre la réception, pas trop compliqué mais qui demande quand même un peu de confiance. Surtout pour moi qui n’avais fait jusque là que du XC classique, c’est à dire que moins on lève les roues du sol, mieux on se porte ! Quelques secondes après, l’autre passage compliqué du circuit : un « step-up », une marche à monter. C’est presque plus facile, il « suffit » de se laisser porter par l’appel. Mais c’est plus impressionnant que la marche en descente : en arrivant en bas de l’appel on ne voit que les 2 grosses pierres en hauteur en fasse de nous, celles sur lesquelles on doit atterrir. Pendant les reconnaissance, on est plusieurs à aller voir ça à pieds, et se poser des questions, mais ça passe finalement pour moi, c’est même fun ! Il y a bien des échappatoires, mais qui font perdre du temps…
Le départ approche, j’ai moins d’appréhension qu’il y a 2 semaines, je sais que je vais partir pépère, je ne veux pas mourir ! Je pars donc sur un rythme de rando sportive. Les 8 autres de mon départ partent comme des avions, mais je ne tarde pas à en rattraper un puis un autre. Les tours s’enchainent, il fait chaud, j’ai mal partout, j’arrive à maintenir un écart presque constant sur les gars devant grâce aux descentes. Arrive le dernier tour, j’ai mal au dos, aux bras, aux jambes, je ne sais pas si j’ai un muscle qui ne me fait pas mal ! C’est la dernière descente, le moment de tout donner pour espérer sortir du bois dans la roue d’un concurrent ! Vous me voyez venir ? 😉 Moi je me disais juste qu’il fallait que je donne tout ce qui restait, mais quand il ne reste plus rien, ce n’est pas facile ! Dans la descente, la voie est libre, je passe le saut de la marche, je passe le step-up à pleine vitesse, enchainement de 2 bosses types bmx. Je les enroule plutôt que de risquer de décoller trop loin, histoire d’être sûr de ne pas louper le virage suivant. Un virage à droite dans les racines. Tout passe très vite, très bien ! Avec les passages, les trous se sont creusés, ça tire dans les bras ! Arrive un virage à gauche, puis un à droite en descente. Je prends une grosse racine dans la roue avant, stoppé net, je passe par devant. Belle petite chute sur l’épaule et le genou droit ! Rien de dramatique mais ça rappelle à l’ordre… Je finis la course sans encombres, en 1h28 à la 6ème place sur 9. J’ai réduit de moitié mon écart sur le gars juste devant, le même qui était juste devant moi à la course précédente. Mais je sais que les portions techniques m’ont avantagées aujourd’hui, physiquement je ne pense pas avoir progressé en 2 petites semaines…
Finalement, une course de VTT ici au Québec ne dépayse pas tant. Les 4×4 sont plus grands, les caravanes sont aussi plus grandes que chez nous, mais le principe reste le même. Ambiante, coureurs, circuits tout est très sympas !
Globalement, ces 2 courses m’ont permis de vraiment m’amuser, de découvrir 2 beaux circuits, et de me motiver à m’entrainer de façon plus régulière l’année prochaine… Et comme j’aime bien les challenges, disons que mon objectif pour la coupe de Québec n°2 de 2017 en catégorie expert est le podium ! Le podium est à 8 minutes, ça paraît jouable ! 😉
Rendez vous fin août pour une course de type marathon, 90km et 3000m de D+, ça va changer de types d’effort ! Puis début septembre pour la coupe de Québec du Mont St Anne, en espérant rouler sur le circuit de la coupe du monde !!
SimonBikerFou 😉